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 Changement de politique

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Première Oligarchie
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Changement de politique || Ven 13 Fév - 18:03


Changement de politique

Octobre 44

Première Oligarchie
La situation commençait franchement à se dégrader. Juramone devait faire face à son deuxième plus grand défi, après la conversion de son territoire. Depuis l’Evénement elle n’avait cessé d’accueillir des réfugiés selon des critères bien définis. La main-d’œuvre nécessaire à l’aménagement de la ZN se faisait si pressante que nombreux furent ceux, parmi les réfugiés, qui purent dans les toutes premières années acquérir le droit de s’installer sur le territoire de la Cité-Etat. Les chanceux naturalisés étaient pleinement conscients de l’immense cadeau offert. Et ils prirent pleinement possession de leur citoyenneté, avec une grande fierté, un immense soulagement et une reconnaissance infinie.

Alors qu’au sein de la Fédération et de l’Empire les populations s’entredéchiraient, que des colonnes entières erraient sans but le long des routes et des chemins, les premiers habitants de la ZN originaires des deux bordures pouvaient se vanter de disposer d’un travail, d’un avenir, et d’une sécurité relative.

Malheureusement, beaucoup de personnes exilées de leur lieu de vie par la force des événements se dirigèrent vers Juramone. Et toujours plus atteignaient la Cité-Etat. Aussi des quotas très spécifiques furent mis en place pour réguler cet afflux massif alors que les décennies passaient. Grâce aux nombreux dangers que les réfugiés eurent à affronter lors de leurs périples vers la Ville épargnée, sans compter parfois les grandes distances à parcourir, une cartographie dépassée et bien souvent oubliée, peu au final atteignirent Juramone. Cette dernière réussit ainsi à assimiler ses besoins en personnels sans heurts notables. La mobilisation des forces armées ne fut jamais nécessaire. Bien souvent quelques petites équipes de soldats suffisaient à régler les problèmes.

Les réfugiés récalcitrants étaient bien trop faibles et au final trop peu nombreux pour mettre en danger la dernière lumière de civilisation. De plus ses habitants étaient prêts à tout pour sauver leur ZN. Hors de question de perdre cette bulle protectrice. Et les réfugiés récemment intégrés étaient bien souvent les plus virulents, car ils savaient pertinemment ce à quoi ils avaient réussi à échapper. Ils préféraient mourir sur l’instant plutôt que d’abandonner cette Cité salvatrice. Quelques exactions furent commises entre les réfugiés récemment arrivés, attendant le verdict de Juramone, et les habitants de la ZN. Des injustices que l'Oligarchie ne prit jamais la peine de punir, soucieuse de voir les deux bordures lui ramener encore et encore des candidats à la naturalisation, plus que souhaité.

En cette année 44, la Ville Eternelle avait décidé de fermer définitivement ses frontières, envoyant des équipes de courageux éclaireurs prendre position dans la Première Bordure afin de prévenir toute intrusion future. Et l’on s’attendait à des affrontements sanglants, au moins jusqu’à l’année prochaine. L’inauguration du château Vivien De Niloie intervint à point nommé, permettant à la ZN de disposer d’une installation militaire de toute première importance. Forte de cette place impressionnante, l’Oligarchie prit donc la décision d’acter la fermeture des frontières sans plus tarder. Quelques bandes de réfugiés furent renvoyées sans réelles pertes pendant quelques temps.

Puis vint l’automne. Et la horde. Un regroupement de milliers d’individus désespérés qui ne voulaient qu’une seule chose: intégrer Juramone. Vivien de Niloie, du haut d’un chemin de ronde, contemplait la masse grouillante qui s’étalait devant lui. Les Eclaireurs avaient su parfaitement accomplir leur mission, réussissant à rabattre la horde sur le Château. Des Garons, dignes héritiers du corps des éclaireurs de la Fédération, qui par des actions de subversion et quelques escarmouches avaient mené par le bout du nez ces misérables vers sa plus grande fierté. Son Château. On murmurait même que quelques-uns de ces intrépides et infatigables Garons évoluaient depuis plusieurs jours au sein même de ces paumés, et qu'on leur devait en partie ce succès.

Vivien, bien que réticent à constater des qualités à propos de cet autre peuple concurrent, sans pour autant en avoir une véritable haine, leur reconnaissait un grand courage. Il en ressentait presque un respect sincère, et une réelle admiration. Car à la vue des hommes et des femmes constituant la horde, il fallait être sacrément burné pour ne serait-ce qu’effleurer l’idée de les infiltrer. Ou complétement cinglé. A la vérité peu importe, l'acte représentait une incroyable volonté de servir Juramone. Et seul cela comptait. Vivien préférait la ZN, mais il lui arrivait d'aller conspirer en ville. Pour avoir pu converser avec quelques-uns des habitants, il avait compris combien la Cité avait réussi à fédérer les habitants autour d'elle. Un patriotisme exacerbé qui n'aurait rien à envier aux plus convaincus des Impériaux à l'époque des deux civilisations. Lui-même, d'ailleurs, était prêt à donner sa vie pour Juramone. L'époque perturbée dans laquelle ils évoluaient ne pouvait guère produire autre chose. Il fallait bien ça pour apercevoir l'avenir.

Je commence à comprendre pourquoi notre Empire n’a pu remporter la guerre, pensa Vivien. C’est un fait, les Garons disposent de qualités indéniables dans l’art de la guerre. Je ne pourrais jamais m’adonner à ce genre d’actions sporadiques. Moi, j’ai besoin d’un combat face à face. Les yeux dans les yeux.

Alors en pleine réflexion sur les différentes qualités utiles en cas de conflit entre Rileniens et Garons, s'autorisant un éloignement rêveur des réalités du moment, il émergea de ses pensées au son d’une voix familière.

"-Seigneur De Niloie, un agent spécial Garon souhaite s’entretenir avec vous au plus vite.

Vivien se retourna lentement vers son interlocuteur, comme s’il peinait à prendre en compte les paroles de ce dernier. Le doux rêve qui prenait forme dans son esprit fut aussitôt jeté aux oubliettes, et il reprit contact avec la réalité de son monde.

-Un agent spécial Garon, hein? L’Oligarchie doit vraiment chier dans ses chausses pour se donner la peine de m’envoyer personnage si… si peu commun dirions-nous.

-Seigneur, je pense qu’il est membre de cette Confrérie, là.

-Mon brave Franqphe, comment peux-tu donc en avoir la certitude? Ce n'est qu'une légende urbaine que des esprits fantasques ont murmuré ici et là. Non, à mon avis ce n'est qu'un simple gars du SRC, voilà tout.

-Pas avec ce visage Seigneur, pas avec ce visage."

La physionomie de Franqphe fit flancher sa confiance. Le doute se distilla en lui, son cœur augmenta la cadence de ses battements, et une inquiétude légère commença à poindre. Vivien se retourna vers le spectacle de la horde, lâchant un long soupir. Une réalité palpable, maîtrisée, connue. Souhaitée même. Quel Rilenien digne de ce nom, surtout appartenant à sa troupe, ne souhaiterait pas batailler ferme contre une masse pareille?

Par les sangs! Qu'il détestait l'irrationnel!
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Re: Changement de politique || Mar 17 Fév - 23:10


Premier contact
Le Garon attendait patiemment les mains croisées devant lui, dans une petite masure accolée à la muraille. Deux Rileniens, dignes représentants de leur race par la carrure impressionnante qu’ils portaient, dardaient sur lui leurs yeux inquisiteurs. L’Oligarchie, dans sa grande sagesse, avait su cerner l’état d’esprit de ce château. Et il semblait à mille lieux de celui partagé à Juramone. Ici, les hommes et femmes qui habitaient la place forte étaient soit Rileniens, soit Lortins (esclaves, bien évidemment). Seul l’accord conclu avec son fondateur permettait à des Garons en mission officielle d’entrer sans problème aucun à l’intérieur pour s’entretenir avec le maître des lieux, ou pour tout simplement inspecter les troupes et les infrastructures.

Autrement ces Rileniens là restaient très chauvins. Et c’est ce qui inquiétait l’Oligarchie depuis l’an 12. Mais à cette époque, recevoir des milliers d’Impériaux, et qui plus est des Chevaliers, force militaire dont Juramone était complétement dépourvue, représentait un atout précieux en mesure de contrer des menaces extérieures bien réelles. Aussi la construction du château se déroula-t-elle sans problème, au vu de la bonne volonté dégagée par ce Vivien De Niloie. Mais l’attitude de ces nouveaux venus, au fil des années, commença à préoccuper Juramone.

Dans les hautes sphères, on envisageait même d’écourter la vie de l’ancien chef Impérial, pour le remplacer par un Rilenien Juramonais. Les longues discussions s’éternisèrent longtemps, puis l’on décida qu’il serait préférable d’attendre la fin des travaux et l’inauguration du château, craignant que cet assassinat mette en péril le projet si vital pour la sauvegarde de la Cité-Etat, dont la ZN était constamment harcelée par de petites bandes barbares.

En somme ce château avait la fonction de s’ériger en roc infranchissable apte à immobiliser les troupes ennemies tandis que Juramone aurait tout le loisir d'enrôler ses citoyens et de venir prendre l’ennemi à revers, sans compter la formidable puissance d’impact sans pareille dont pouvait seulement se vanter la Chevalerie Impériale. Le château terminé, l’Oligarchie prévoyait d’y envoyer de façon trimestrielle une inspection en mesure de juger l’état des troupes, des infrastructures, et la loyauté de tout ce petit monde envers Juramone.

Néanmoins, il fallait le reconnaître, Vivien De Niloie se révélait être un atout de poids dans la défense de la ZN. Durant les travaux il ne cessa, lui et ses hommes, de repousser des masses de plusieurs centaines d’individus, évitant à la ZN nombre de destruction et su imposer aux réfugiés en attente de la décision d’intégration le respect des règles édictées par Juramone concernant leur statut. En vérité, Vivien aurait pu devenir un champion de Juramone s’il ne s’était pas emmurer dans son chauvinisme forcené.

A la réflexion, l’Oligarchie le percevait plus comme un mercenaire louant ses services à Juramone. C’était l’impression donnée en tout cas. Son assassinat paraissait plus d’actualité que jamais. Quelques-uns de ses fidèles étaient morts de vieillesse ou de maladie, et un certain nombre de Rileniens originaires de Juramone avaient intégré ses troupes. Lui-même atteignait déjà ses 58 ans. Peut-être Dame Nature se chargera-t-elle d’accomplir les désirs de l’Oligarchie?

Ses pensées n’eurent pas l’occasion de vagabonder davantage, car le protagoniste de ses réflexions entra dans la pièce. Lorsque ce quinquagénaire bien bâti posa son regard sur lui, sa physionomie montra un grand étonnement, sans pour autant se décontenancer. Le fameux personnage paraissait avoir un vécu certain. Ce n’était pas homme à se laisser raconter fadaises, ni accepter de se soumettre sans broncher. Voilà qui prévoyait bien des rebondissements. La mission commençait maintenant.

"-C’est un enchantement que d’avoir l’honneur d’approcher un des champions de Juramone, Seigneur Vivien De Niloie, déclara le Garon en se courbant légèrement dans la direction de son hôte.

-Pour ma part votre présence ne m’enchante guère. L’Oligarchie aurait-elle perdu foi en ma loyauté et en ma compétence? Croit-elle cette masse de gueux à même de prendre cette forteresse Impériale? Une partie de mes Chevaliers est déjà positionnée dans les bois alentours. Au signal ils les chargeront sans pitié. Nous ferons alors une sortie avec le restant de ma chevauchée mortelle, et je vous assure pouvoir proposer aux citoyens le spectacle de monceaux d’ennemis broyés, empalés et découpés, affirma Vivien d’un ton calme en veillant bien à détacher chaque adjectif de sa dernière phrase.

Le Garon balaya les paroles du Rilenien d'un geste dédaigneux de la main, signifiant son indifférence totale pour les fanfaronnades précoces.

-Mon nom est Athéouti Ylânkh, Première force de la Confrérie Scientifique Guerrière, envoyé auprès de vous par ordre de l’Oligarchie omnisciente. Ce château est désormais sous mon commandement, comme stipulé par le contrat signé en l’an 12 en cas de menace majeure. Je cite. Tout danger jugé extrême par l'Oligarchie sera traité par les hommes ou femmes désignées par Elle. Le château se verra ainsi déposséder de façon temporaire de son commandement local. J'ai les documents officiels attestant de mon autorisation à faire appliquer cet article.

Vivien De Niloie accusa le coup. Son visage s’empourpra, ses poings se serrèrent. Les deux Rileniens de garde dans la masure se raidirent sur l’instant, prêt à agir au moindre signal de leur chef. La tension était palpable, aussi le Garon, déçut de l’attitude puérile du quinquagénaire, décida d’écourter l’échange.

-Ou peut-être, Seigneur, désirez-vous rompre vos engagements avec Juramone, la trahir tel un vulgaire opportuniste de basse extraction?, le questionna Athéouti, sans toutefois attendre de réponse, car il poursuivit de suite. Et découvrir combien les membres de la Confrérie sont à craindre ? Savez-vous seulement ce que nous sommes?"
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Re: Changement de politique || Lun 23 Fév - 21:57


Intimidation
Vivien n’en revenait toujours pas de la nonchalance dégagée par son interlocuteur. Cette façon de vous renvoyer à votre place, avec ce ton de dédain à peine voilé avait de quoi troubler le quinquagénaire. Et pour cause. Même au tournant de sa vie, en l’an 12, les émissaires Juramonais n’avaient pas osé le considérer de cette façon. Or cet homme, un Garon qui plus est, lui jetait au visage des paroles et un regard des plus blessants. Vivien aurait parié qu’Athéouti ne le jugeait pas comme autre chose qu’un bout de viande sans intérêt. C’était pour le moins déroutant. Depuis ses 16 ans, le maître des lieux recueillait l’admiration de ses pairs. Toujours fut-il entouré d’une troupe de fidèles plus dévoués que des chiens envers leur maître. Des Impériaux pures souches disciplinées, forts, loyaux, honnêtes, cultivés.

Et alors que l’avènement de SON château aurait dû lui apporter la plus grande des satisfactions, le plus grand accomplissement de sa vie, un Garon, membre d’une confrérie qu’il pensait appartenir aux légendes, faisait son apparition en sa demeure pour imposer l’autorité Oligarchique de la plus brutale des manières. Par l’Empereur, que les constellations aient son âme, comment Juramone peut-elle accepter mise en scène si grossière. Il avait protégé la ZN durant 32 ans! 32 ans bon sang! Il avait offert à la dernière Cité le potentiel militaire nécessaire à sa sauvegarde. Et maintenant, maintenant, la voilà le rejetant comme un vulgaire pion pour nourrir ses minables conspirations.

Les deux Rileniens de la pièce saisirent les mauvaises pensées de leur chef, et tirèrent sans hésitation la lame de leur fourreau. Deux fidèles qui avaient suivi Vivien depuis le début. Deux amis d’enfance. Deux personnels subjugués, prêts à répondre à la moindre folie de leur Seigneur. Le Garon n’esquissa aucun geste qui put paraître agressif. Encore quelques secondes et sa tête pourrait rouler par terre. Pourrait, car Vivien décida de mettre un point final à cette tension croissante qui allait, sans aucun doute, tourner au drame pour le Château. Vivien avait 58 ans, et si l’impétueux jeune homme d’autrefois put manquer de jugement sur la portée de ses actes, ce n’était plus le cas depuis bien longtemps. Et l’expérience de l’année 12 l’avait grandement assagi, pour son plus grand bien. Aussi Vivien stoppa ses hommes d’un simple mot. Ces derniers reprirent une posture détendue, puis, d’un signe impatient de la tête de leur chef, sortirent de la pièce, laissant les deux protagonistes en face-à-face.

"-Une bien sage décision que vous prenez là Vivien De Niloie. Il n’aurait pas été particulièrement inspiré de trahir vos engagements envers la Cité, lâcha Athéouti d’une voix monocorde.

Le Rilenien resta de marbre devant cette nouvelle insulte que son orgueil encaissa bon gré mal gré. S’il acceptait la prise de pouvoir temporaire du Garon, ce n’était qu’à cause des mystères qui entouraient son organisation (et, avouons-le aussi, la menace bien réelle de la contre-attaque citoyenne). Voir sur le visage d’un être Humain des bouts grisâtres apparemment souples sortir de la base de ses oreilles pour venir disparaître dans le menton n’avait absolument rien de rassurant. Et que dire de ces très fines paillettes d’un bleu sombre présentes dans ses yeux et qui donnaient l’impression de virevolter librement dans la cornée. Un monstre, voilà ce que Vivien contemplait en ce moment même.

-Il faut l’avouer, je désavoue vos méthodes. Ma fidélité a toujours été d’actualité. J’ai consenti bien des sacrifices personnels pour que ce château s’élève tel un rempart inébranlable, jetant un bras armé hérissé de lances tout autour de l’Oligarchie. Et mes compagnons également. Comprenez bien que le fait de me déposséder de mon commandement me blesse profondément…

-Dans ce cas vous n’auriez pas dû signer ce contrat avec notre Cité, notre lumière civilisatrice dans ce monde décadent, le coupa Athéouti, lassé des gémissements du Seigneur.

Vivien, cette fois-ci, ne put réprimer son émotion, et un spasme de colère lui secoua tout le buste. Sa main gauche commença à trembler d’une fureur croissante, et sans en prendre conscience il porta la main sur le pommeau de sa Claymore sanglée dans le dos. Le Garon lâcha un soupir d’où perçait une lassitude profonde.

-J’aurai cru personne si âgé et si importante bénéficier d’une maturité exemplaire Seigneur Vivien De Niloie. Je suis réellement peiné de constater la portée de mon erreur. Maintenant, si vous pouviez au moins avoir l’amabilité de vous contrôler et de répondre à vos obligations, je vous en serai reconnaissant. Car les paumés qui se pressent sur les murs de notre château n’auront pas la politesse d’attendre votre bon vouloir pour engager un combat total dans votre enceinte."

Dehors, effectivement, la horde s’était élancée dans des cris gutturaux vers les murailles du bâtiment militaire. Il n’était plus question d’en faire le siège. Les premières volées de flèches Impériales vinrent briser les crânes et les poitrines avec une précision chirurgicale. Au loin, une trompette sonna une note plaintive. Bientôt, des centaines de Chevaliers déboulèrent de l’horizon. La fierté Impériale renaissait en ce jour. En ce jour, les Rileniens de Vivien De Niloie allaient montrer à tous la valeur des survivants de l’Empire. Les membres du château, dans leur cœur et dans leur âme, en étaient convaincus.
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Re: Changement de politique || Lun 2 Mar - 23:15


Recadrage
Vivien enfourcha son destrier, talonné par Athéouti qui accepta poliment le cheval qu’on lui tendait. Tout autour d’eux, une muraille de lances et d’acier se constitua à l’approche des Chevaliers de la garde personnelle du Seigneur. Vraiment, des Rileniens ainsi équipés procuraient un réel effroi. Pas un bout de peau n’était visible, et l’on se demandait bien vers où l’on pourrait frapper pour percer des armures aussi impressionnantes. Toutes identiques, elles portaient un faucon d’or, serres et bec ouverts, accolé sur le poitrail. Des plumes d’un rouge vif disposées en crête coiffaient leur casque.

Et concernant les chevaux, de lourdes bêtes musculeuses, ils bénéficiaient eux-aussi de tout un attirail de protections, surtout concentrées sur les tibias, la tête, l’encolure et la poitrine. Lorsque tout ce beau monde se mit en branle, le boucan produit couvrit pratiquement les vociférations des milliers de désespérés se brisant sur les murailles du Château.

Ils stoppèrent leur progression au pied d’un petit bâtiment de pierre d’où sortirent immédiatement quatre écuyers. Vivien se fit mettre une cuirasse en bronze, un casque en T d’où descendaient des crins de chevaux jusqu’à la base de son cou, et des cuissardes cloutées. On vérifia également le tranchant de son arme à deux mains. En somme, avec quelques notions d’histoire, et Athéouti en avait bien plus que le commun des mortels, comme tout membre de la CSG, on pouvait reconnaître là l’ensemble d’une armure que portaient les grands Généraux Impériaux au 6ième siècle avant l’Evénement. Le Garon ne put s’empêcher de s’interroger sur les motivations de ce choix, qui, sans aucun doute, desservirait grandement Vivien en combat au regard des performances d’armures beaucoup plus modernes.

« -Je m’approche à grands pas de la soixantaine, et c’est pourquoi les charges glorieuses ne sont plus de mon âge. Je ne pourrais plus supporter, à mon grand dam, cette armure de 34 kilos portée par mes valeureux Chevaliers. J’ai besoin de toute mon énergie pour manier cette Claymore que vous voyez là. Une fois à terre, elle fait merveille pour combler le Royaume des Morts. »

La façon dont le Rilenien lui répondit le surprit. Non seulement la réponse était venue, limpide, sans aucun signe vexatoire sur son visage, mais en plus Vivien paraissait serein, malgré le ton de sa voix qu’il dû pousser afin de couvrir le vacarme. Visiblement les Rileniens avaient vraiment un rapport très particulier avec les batailles. Ou alors n’était ce que le fait de cet homme et de ses vétérans, dont l’entraînement dispensé avait permis à la génération suivante de maîtriser leur art.

Le Garon ressentait tout cela. Il ressentait les émotions des personnes l’entourant. Dès son arrivée, faite au petit bonheur la chance, il avait ressenti cela. Comme une émotion commune partagée par tous les habitants. Une idéologie. Mais une ligne de conduite qui ne faisait pas allégeance à l’Oligarchie, mais à un homme appartenant à Juramone. Et c’est bien cela que l’on suspectait. Athéouti détenaient les éléments permettant ainsi de confirmer les fortes suspicions nourries à son égard. Vivien De Niloie n’était qu’un électron libre qui faisait sa propre propagande, sa propre politique. Une sorte d’état dans l’état.

La nécessité de s’en débarrasser devenait de plus en plus pressante. Et cette bataille inespérée allait faciliter grandement leur tâche, car, si bien exécuté, elle pourrait leur donner l’occasion de camoufler le meurtre du Seigneur. Ne restera plus qu’à honorer ce grand homme lors de funérailles dignes d’un sauveur. Et Vivien deviendra, bien malgré lui, un symbole de Juramone. Sortant de ses songes, le Garon reprit contact avec la réalité. Désireux de mieux comprendre les motivations de son compatriote, il rouvrit la conversation.

« -Si vous prévoyez de manier votre arme, j’en déduis que l’ivresse du combat d’aujourd’hui ne vous restera pas inconnue ? Surtout si l’on prend en considération les ordres donnés par mes soins. Alors donc pourquoi des protections si minimes ?

-Pour des mouvements amples mon cher Athéouti. »

Cette fois-ci le Rilenien ne prit pas la peine de paraître aimable et avenant. Son ton moqueur fut repris par toute sa troupe qui se laissa aller à quelques remarques impolies quelques secondes durant. Le Garon n’en prit pas ombrage. Il remercia Vivien de ses explications d’un signe de tête, puis attendit. La horde ayant, dans la précipitation de son assaut, négligée la sortie Sud du Château, les 42 hommes quittèrent l’infrastructure militaire par cette voie. Mais au lieu de bifurquer vers l’Est comme prévu, la troupe poursuivit son chemin tout droit. Soucieux de voir qu’ils s’éloignaient du lieu de la bataille, le Garon jugea bon de partager son observation à Vivien.

« -Vous semblez oublier, Seigneur, que vos hommes tout comme vous-même, êtes sous mon commandement. Or je ne vous ai pas demandé de constituer cette garde pour aller dans cette direction, mais bien pour nous donner un point de vue stratégique sur l’assaut des Chevaliers que vous aviez cachés il y a plusieurs jours. Je dois savoir ce que cette charge folle va avoir comme conséquence. Ensuite il nous faudra lever votre étendard, donner le signal autorisant la sortie de vos piétons qui briseront les dernières résistances, puis à ce moment-là nous porter sus aux assaillants défaits pour en tuer le plus possible.

-C’est ce que nous avons dit.

-Et c’est ce que nous ferons.

-Pas tout de suite. Tout d’abord vous ne connaissez rien en la chose militaire. Le combat qui vient de s’engager va durer plusieurs jours, vu la masse. La charge de mes Chevaliers cachés sera suivit de bien d’autres. Et ils ne feront que briser les toutes premières lignes, avant de se retirer rapidement. Ils réitéreront cette action aussi longtemps que la horde n’aura pas cessé de s’agglutiner sur mon Œuvre. A la fin elle se retirera pour réintégrer ses campements, et le cycle recommencera le lendemain. Et ainsi de suite jusqu’à son épuisement numérique. Mais pendant ce temps, que croyez-vous que les sangsues échappées du gros de ses effectifs commettrons comme actes ?

-En avez-vous aperçu se détacher ?

-Inutile de les apercevoir. Une masse si désordonnée égraine un peu partout, et rayonne de ses méfaits dans les alentours. Ce que nous allons faire, Athéouti Ylânkh, c’est prendre en chasse ces pillards. Nous allons mettre à profit les jours de combats perdues au Château pour débarrasser au plus tôt le territoire de Juramone des dangers ambulants constitués par ces bandes.

-Très bien, je vous accorde le droit de faire cette action. Mais à l’avenir, veuillez me demander la permission. Vous êtes peut-être un champion de Juramone, ce dont elle se félicite, mais vous n’en devez pas moins de suivre ses lois. Dans le cas contraire j’ai ordre de vous neutraliser. »

L’échange n’aurait pas pu se conclure plus froidement.
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Re: Changement de politique || Mar 10 Mar - 11:27


Evaluation
Contemplant le spectacle sur une position sécurisée, une bonne dizaine de mètres en arrière, Athéouti patientait sagement en attendant que le massacre prenne fin. La petite exploitation agricole que des opportunistes détachés de la horde, une bonne centaine, agressaient depuis plusieurs heures, montrait des signes évidents de fatigue. Les travailleurs et résidants de l’installation, disposant d’armes hétéroclites achetées personnellement ou fournies par la Cité au fils des années pour offrir aux habitants de la ZN les moyens d’organiser une première défense, avaient certes donné du fil à retordre à la première vague d’assaut, mais la perte maladroite de la tour de garde et du massacre de ses occupants offrirent aux pillards l’occasion de pénétrer partout dans les aménagements, occasionnant un combat au corps-à-corps des plus anarchiques.

Les 40 Chevaliers de Vivien déboulèrent dans les espaces dégagés, envoyant à la mort sans difficulté les quelques parasites inconscients qui tentèrent de s’interposer. Arrivés auprès des bâtiments résidentiels, assez développés pour loger une bonne soixantaine de personnes, ils mirent pied à terre et s’engagèrent sans hésitation dans les différentes pièces, l’épée à la main tranchant, perçant ou broyant l’ennemi, tandis que la main libre gantée cassait des nez, des dents, ou décrochait des mâchoires. Vivien n’était pas en reste. En effet, comme possédé, il lançait des bordées d’injures à ses ennemis en langue Impériale. Ceux qui parlaient cette langue, enragés, se détournèrent de leurs objectifs pour se ruer vers ce quinquagénaire débordant d’énergie. Maniant sa Claymore telle une massue, Vivien empêcha quiconque de l’approcher à portée de dague, de hachette, ou de bâton. Bientôt huit cadavres s’entassèrent devant lui, faisant battre en retraite les miséreux qui allèrent mourir entre les mains des résidants.

Des fenêtres brisées bondirent les derniers assaillants, signalant la fin du combat. Quelques-uns tombèrent, la gorge ou le dos transpercé d’une flèche. Athéouti veillait. Au final, c’est bien peu d’hommes et de femmes qui réussirent à s’échapper, et les doigts d’une main auraient suffi pour les compter. Le Garon, membre du CSG, décida que la troupe devait passer la nuit en ces lieux.

« -Pardon ? Pensez-vous nos forces si peu capables ?!, s’insurga Vivien De Niloie.

-Premièrement je ne demande ni votre questionnement, ni votre accord, Seigneur, répondit avec fermeté Athéouti. Ensuite il est nécessaire d’apporter notre aide aux âmes meurtries par cet assaut. Je veux faire le point des morts, des handicapés et des vivants suite à notre combat.

-Nous n’avons subi aucune perte, allons ! Comment voulez-vous que ces abrutis en guenilles puissent réussir à nous occasionner le moindre décès ?!

-Je ne parlais point de vos hommes, mais bien des habitants de ces lieux. Vous souvenez-vous seulement de vos engagements Seigneur ? Protéger le peuple de Juramone et de ses territoires. Or je dois savoir quelle est la nouvelle situation matérielle et démographique ici, afin de mobiliser les ressources adéquates pour relancer les activités et sauver un maximum de simples blessés ou d’estropiés. Aidez ces gens. A moins que cette idée ne vous soit étrangère, et que vous ne viviez que pour satisfaire votre petit désir égoïste de tueries. »

L’euphorie de Vivien s’envola aussitôt à l’issue de ces paroles dures et vexantes, surtout en présence de sa garde personnelle. La tension devint rapidement électrique, et, le Seigneur, excédé d’être traité ainsi, rameuta ses hommes autour de lui pour organiser leur installation, omettant sciemment de parer au plus pressant, à savoir l’aide aux survivants. Le Garon voulait que nous restions ici à attendre le lendemain ? Soit. Ils attendraient, donc. Il se fera un plaisir de demander une audience auprès de l’Oligarchie, lorsqu’Athéouti se rendra enfin compte de la bêtise de sa décision. Passer la nuit ! Bon sang ! Passer la nuit alors que des misérables parcouraient sûrement la ZN, à la recherche de pillages faciles.

Athéouti, de son côté, prit en main la direction des survivants, faisant avec eux le point sur les dégâts occasionnés. En même temps son esprit analysait le comportement du Rilenien. Et il en était particulièrement déçu. Depuis sa rencontre avec ce soi-disant grand homme, il n’a cessé de naviguer de désillusions en désillusions à son propos.

Cette brutasse est-elle à ce point renfermée dans son petit monde qu’il ne lui vient pas à l’idée que la Cité a déjà mobilisé des milliers d’hommes en armes pour assurer la sécurité de la ZN contre les pillards ? Croit-elle sincèrement pouvoir à elle seule sauver et parcourir la totalité des territoires Juramonais en quelques jours seulement ? La véritable menace reste celle constituée par la horde sur le château, et encore, la victoire est certaine. Les quelques opportunistes qui se sont détachés d’elle pour profiter des richesses de la ZN auront tôt fait d’être écrasé par la milice, les éclaireurs, les mercenaires ou les armées de la Cité.

Et le combat qui venait de se dérouler renforçait sa conviction. L’armement primitif et l’absence d’armure digne de ce nom parmi les assaillants auront tôt fait de les perdre lors des combats. En réalité, si Athéouti avait décidé de participer à la chasse aux pillards, c’était pour plusieurs raisons : juger les aptitudes combattantes du Seigneur et de ses fidèles, évaluer la réceptivité du Rilenien aux ordres d’un représentant de l’Oligarchie et prendre la température de la loyauté des habitants de la ZN envers la Cité en situation de crise. Alors certes, le physique particulier du Garon provoqua quelques méfiances et peurs au sein des différentes populations qu’ils rencontrèrent, leur sortie du château datant de trois jours, et ce combat étant le tout premier. Mais à l’inverse, cela pouvait très bien inspirer les gens. Car quoi de plus rassurant que de voir un représentant de l’Oligarchie si mystique, si aimable au final, et si compatissant auprès d’eux prendre en main leur sécurité ?

Quatre jours supplémentaires s’écoulèrent, durant lesquelles la troupe donna la chasse à de rares groupes de pillards épars. Jugeant sa mission arrivée à son terme, Athéouti rendit le commandement à Vivien De Niloie, et, après une poignée de main un peu trop brusque, ils se séparèrent. Au même moment, au château, les derniers assiégeants périssaient sous l’action combinée des fantassins et des Chevaliers Rileniens. 8 264 cadavres attendirent alors d’être brûlés.
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Re: Changement de politique || Dim 15 Mar - 17:26


Le symbole
Jetant sa Claymore à la manière d’une lance aussi loin qu’il le put, Vivien De Niloie laissa échapper un cri de rage à la mesure de sa frustration. Jamais humiliation aussi grande ne s'était abattue sur ses épaules. Par la faute de ce maudit Garon son autorité et son assurance avaient été bâclées sans autre forme de procès. Isolé dans la cour du château, le Seigneur se laissa aller à sa haine, laissant s’échapper des flots d’injures qui emplirent les lieux de leurs sonorités disgracieuses. La scène avilissante pour un personnage de ce rang et de cette importance dura bien trop longtemps. Vivien lui-même ne se reconnaissait plus. Et c’est d’ailleurs suite à cette réflexion qu’il se figea soudain, honteux de ce débordement émotionnel indigne.

Récupérant l'épée à deux mains, il partit vers son armurerie personnelle afin de se dévêtir de tout l'attirail guerrier qu'il portait encore, des valets l’attendant patiemment après que son retour au château fut annoncé. A cet instant, les ovations de ses hommes ne surent pas calmer sa colère, et c’est sous un voile d’incompréhension qu’il disparut ainsi dans la cour, ordonnant à ceux qui s’y trouvaient de rentrer à l’instant dans les bâtiments ou d’aller s’occuper des cadavres encore présents le long de la muraille extérieure. Une fois ses habits d’apparat retrouvés, le quinquagénaire ordonna la convocation immédiate de ses plus proches conseillers et amis.

« -Messieurs. Madame. L’incident qui vient de se produire vient de nous montrer une vérité des plus ennuyantes, commença Vivien d’une voix si grave qu’on l’eut cru émerger du sommeil quelques minutes plus tôt.

-L’épidémie sera contenue, Seigneur, nos hommes, malgré la fatigue du combat, se sont démenés comme de véritables Impériaux, et n’ont eu de cesse d’accomplir leur devoir. De nombreux cadavres se sont déjà dispersés en cendres à la faveur des vents, tenta de le rassurer un Chevalier.

-Je ne parle pas de cela, mon cher. C’est un fait commun ce qu’accomplissent nos dévoués. L’échec dans cette action m’aurait grandement désillusionné. Mes paroles relatent une réelle inquiétude. Celle personnifiée par Athéouti Ylânkh, personnel affilié à une confrérie qui jusqu’à notre rencontre, tenait plus du mythe que de la réalité pour nous tous.

-J’ai eu l’occasion malheureuse de poser mon regard sur lui, affirma la seule femme de l’assemblée. Son visage si particulier a suscité en moi bien des frissons d’angoisse. Car non seulement sa présence nous révèle la volonté d’omniscience de l’Oligarchie à notre propos, mais aussi nous impose l’existence bien réelle de cette Confrérie Scientifique Guerrière si obscure.

-Nous avons signé des traités qui nous donne une indépendance relative, mais nous impose en contrepartie de défendre Juramone contre vents et marées, répondit Vivien, modérant la portée des propos de sa maîtresse, guerrière émérite qui sut conquérir son âme bien des années auparavant. Je comprends la décision de l’Oligarchie. En revanche je m’inquiète de ce choix. Car on n’envoie pas quelqu’un d’aussi mystérieux pour le commun des mortels prendre la place d’un simple représentant.

Les Chevaliers laissèrent échapper quelques grognements, saisissant le sens des phrases de leur Seigneur. Un silence s’installa bientôt, donnant à chacun l’occasion de méditer sur leur avenir. Puis Vivien choisit de reprendre la parole, décidé à leur exposer son plan.

-J’ai laissé un peu stupidement ma passion, que je croyais être en mesure de maîtriser, m’emporter dans des écarts lamentables. Et votre Seigneur s’en excuse auprès de vous. Dorénavant, ayant retrouvé mon esprit, j’ai opté pour prendre de vitesse la Cité-Etat.

-Seigneur ! Vous ne pensez quand même pas à l’assiéger ! Ce serait notre perte, sans nul doute, s’exclama l’un des hommes.

-As-tu perdu le bon sens et la confiance en ton Seigneur, Alphe ? Quitte cette pièce de suite, je ne saurais souffrir davantage de ta bêtise, lui intima son Maître.

Le Chevalier, la tête baissée, se retira en saluant bien bas l’assemblée, le sang montant aux joues, perturbé d’avoir déçu son Seigneur. Les autres membres de la pièce ne lui prêtèrent même pas un regard, et c’est un fantôme qui quitta la pièce. Ce dernier subira assurément un retrait temporaire de ses responsabilités, afin de lui faire reprendre contact avec sa réalité. Au pire, il pourrait même perdre définitivement son rôle de proche conseiller, ce qui serait une punition extrême pour ceux qui se considèrent premiers serviteurs de Vivien De Niloie.

-Bien, après cette grossière interruption, voici ce que nous allons faire, reprit le quinquagénaire, d’un ton plein de reproches. Se porter vers Juramone et demander une audience auprès de l’Oligarchie afin de renforcer nos liens avec Elle. Je ne souhaite pas me brouiller avec. Ce serait stupide, immature, et catastrophique pour notre Ordre. Cette rencontre me permettra d’effacer les quelques erreurs de comportement que j’ai eu la maladresse de composer. Nous réaffirmerons nos liens étroits avec Juramone, et accepterons même de recevoir de façon permanente une délégation citadine entre nos murs. De cette manière je pourrais poursuivre mon but en toute quiétude, au grès des besoins de la Cité. Nous serons le fer de lance de la reconquête. Il faut les mettre en confiance totale, et faire en sorte de rester en tout temps indispensabl… »

Quatre coups portés sans ménagement sur la porte stoppèrent net son discours. Interloqué, Vivien De Niloie ordonna à un Chevalier d’aller ouvrir, maîtrisant avec peine une nouvelle colère naissante. Décidément il y a des périodes dans la vie, comme ça, qui sont franchement détestables. Aussitôt que la porte fut ouverte, un valet tomba aux pieds du Chevalier.

« -Messeigneurs, des cavaliers vêtus d’un long manteau noir à capuche bordé d’un liseré d’or et montés sur des chevaux caparaçonnés attendent devant nos portes. Ils souhaitent s’entretenir avec vous au nom de Juramone, laissa tomber le valet. Ils portent la Croix Célestine.

-Pardon ?, demanda Vivien.

-La Croix Célestine, Seigneur. La même que votre invité Garon m’a décrite lors de sa réception. Celle du mythe. »
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Re: Changement de politique || Ven 27 Mar - 12:10

Fin

Le lien de la seconde partie sera postée ici une fois initiée.
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Re: Changement de politique ||

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Changement de politique

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